À la rencontre de guides et de textes inspirants... 
«Le degré de spiritualité n'a rien à voir avec ce en quoi vous croyez,  mais tout à voir avec votre état de conscience.»   Eckhart TOLLE 

Pure Conscience, guides et enseignants spirituels, Mâ ANANDA MAYI

                                                                       
Mâ ANANDA MAYI


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«Le chemin qui conduit à votre Soi : c’est là la seule voie. Le reste est futile et source d’anxiété.»

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Ses textes sur le site « Pure Conscience » :

   
   (Le texte ci-dessous est extrait du site : One little angel)

   Nirmalâ Sundarî Dévî naquit dans un petit village du Bangladesh en avril 1896. Sa famille était de caste brahmanique et, selon la tradition, on l'éleva dans la perspective du mariage. Ce qui fut fait dès l'âge de sa puberté. Ma Anandamayî était cependant déjà tentée par l'ascèse et elle eut la chance que son mari acceptât son voeu de chasteté. 
 
   De nombreuses expériences mystiques marquèrent dès lors son existence et Ma Anandamayîassura au début des années vingt qu'elle s'était donné l'initiation lui permettant de prétendre au titre et au rôle de « maître spirituel », ajoutant que son nom religieux était ânanda-moyî ( « faite de béatitude » ). Son mari la soutint, alors qu’une telle situation est en Inde, tout à fait insolite ( il n’y a pas de féminin au mot gourou ). On prit donc l’habitude de lui décerner le titre de mère (Mâ) en signe de révérence. 
 
   De nombreux disciples se pressaient autour de Ma Anandamayî : hindous, bien sûr, mais aussi musulmans et chrétiens d'Europe et d'Amérique. Sans cesse en déplacement dans la basse vallée du Gange ( de Bénarès à Dacca ), elle laisse se fonder en divers endroits des âshrams qu'elle visite à l'occasion. Cette façon d'agir est, elle aussi, inhabituelle, de même que l'est sa façon d'enseigner : informelle, spontanée et dispensée le plus souvent à la façon d'un jeu, à grand renfort de rires et d'anecdotes humoristiques. Il est vrai aussi que, de façon inattendue, elle peut s'engager dans des pratiques ascétiques très dures : jeûnes prolongés, voeu de silence, etc. 
 
   Contestée par certains ( surtout, on le devine, dans le milieu des brahmanes orthodoxes ), Ma Anandamayî est tenue par d'autres pour une incarnation de la déesse Kâlî. Quoiqu'il en soit son enseignement peut se résumer en cette affirmation qu'elle répétait souvent : « La vocation de l'homme est de trouver Dieu », ajoutant que tout le reste ( doctrines théologiques, ascèses, prières, etc. ) est secondaire car, « dans cette vie, toutes les vérités sont vraies ». Ce qui revient à dire que, par quelque chemin spirituel que ce soit, on est sûr de progresser, si l'on s'adonne avec sincérité à la recherche de Dieu. À ses yeux cependant, c'est la dévotion ardente ( bhakti ) qui est la plus efficace: « Quelle que soit la situation où Dieu vous place... sachez que c'est ce qu'il y a de mieux pour vous. Entraînez-vous à traverser la vie en remettant votre fardeau entre ses mains ; il est le Protecteur, le Guide ; en toutes choses, il est le Tout ». De là, chez elle, le refus de s'engager dans des polémiques ou des discussions qu'elle juge oiseuses : rien ne vaut la joie de chanter en commun des cantiques dévotionnels. On comprend ainsi le succès d'un enseignement qui correspond parfaitement à la sensibilité religieuse des milieux populaires de notre temps, en Inde comme ailleurs. 
 
   Les disciples s'étonnaient parfois que Ma Anandamayî accepte sans protester que des foules s'assemblent autour d'elles et que tant de gens viennent lui raconter leurs ennuis et leurs soucis domestiques. À cela, elle répondait : « Si vous pensez que cela m'est désagréable, c'est uniquement parce que vous faites une distinction entre votre corps et le leur. Vous ne ressentez pas comme un lourd fardeau de porter votre tête, vos mains et vos pieds, vos doigts, vos membres, parce que vous les considérez comme parties intrinsèques de votre propre corps ; de même je sens que toutes ces personnes sont des membres organiques de ce corps ici. Elles ne me pèsent donc pas, pas plus que leurs soucis. Leurs joies et leurs peines, leurs problèmes et leurs solutions sont une partie vitale de moi-même ; je n'ai aucun sens de l'ego ni de la séparation. En moi, chacun de vous a dans une égale mesure la hauteur et la profondeur de l'éternité ». Le grand orientaliste Jean Herbert disait de cette femme remarquable : « Elle tire le meilleur de chacun, suscite ce qui doit arriver. Mais son plus grand miracle, c'est qu'elle donne à chacun ce dont il a besoin à l'instant précis. Chacun reçoit d'elle réponse et bénédiction en rapport avec sa sincérité ». N'est-ce pas là le propre du maître spirituel ?